53. Confinée en Maçonnerie

Ballades Confinées

"Je suis contactée par la Vénérable Maître de l’un de mes réseaux de communicants, pour rejoindre une obédience maçonnique et devenir compagnon. La franc-maçonnerie, je n’y connais pas grand-chose, mis à part le principe répandu selon lequel ses adeptes prétendent secourir l’humanité, à l'oreille des puissants. Je sais que c’est occulte et composé de rituels mystérieux. Secret et forcément, cela m’intrigue.
Les entretiens se révèlent pénibles et le verdict tombe : je ne suis pas prête. Trop instable, pas assez de gauche, des romans ambigus témoignant d’un esprit confus, l’avortement, l’infanticide et, surtout, au chômage. Il n’y aura pas de cérémonie d’intronisation pour moi, je ne deviendrai pas apprentie. Je peux ranger mon équerre, mon compas, mon maillet et mon ciseau, mon fil à plomb et ma règle, et aussi la truelle maçonnique. La trousse à outils du parfait maçon n'est pas faite pour moi."

Dix ans ont passé et je termine le #biopic d'un intellectuel arménien exclu de la société et confronté au silence institutionnel et bureaucratique par des franc-maçons nationalistes et radicaux, sous la IIIe république. Sans doute ai-je évité le pire.
La Franc-Maçonnerie ? très peu pour moi ; les réseaux, les groupes, l'entre-soi, les communautés, les systèmes, les ténèbres, je crois que ça altère la valeur la plus fondamentale : la liberté. D'ailleurs, l'intellectuel arménien dont je me suis souciée s'est battu toute sa vie contre le silence et pour la liberté.
Et vous : "franc-maçon or not ?"
 

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