Chroniques d'autres confinements
"Me retrouver à Pôle Emploi, contre toute attente, se révèle être une chance. Ma première conseillère me suggère : Vous avez travaillé toute votre vie, prenez un long temps pour réfléchir à ce que vous allez faire, pas forcément le salariat. À ce moment-là, beaucoup sur ma route, me disaient : Tu es une artiste. Ça s'amplifiait : Tu es une artiste, une artiste, artiste, tiste, ste... comme l'écho dans la montagne, avant de s'évanouir peu à peu. Pour mieux résonner."
J'avais quitté le salariat et le groupe La Poste en compagnie de Marianne et je commençais ma nouvelle vie d'entrepreuneure avec Olympe de Gouges. Pour en arriver là, il m'avait suffi d'écouter une conseillère Pôle emploi subtile et de croiser la route d'une petite chatte abandonnée, sourde. Comme un équilibre : d'un côté il me fallait écouter, de l'autre, je devais suivre mon intuition.
Olympe de Gouges, je l'ai d'abord choisie parce qu'elle fut la première femme soucieuse de protection animale et déjà, à son époque, elle était une grande communicante. Je voulais être convaincante, comme elle, par tous les moyens d'expression artistique.
Aujourd'hui je sais que l'expression artistique parle aux révolutionnaires, aux visionnaires, à ceux dans la marge, à ceux perchés qui maîtrisent le pas de côté, à ceux qui doutent mais qui tracent, aux félins humanisés (ou l'inverse).
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