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Chroniques d'autres confinements

44. Confinée aux pompes funèbres

44. Confinée aux pompes funèbres
Ballades Confinées

44. Confinée aux pompes funèbres

"- Ben vous alors ! vous savez, ma famille a un château sur la presqu’île de Kermorvan.
- Au Conquet ?
- Oui. Juste à côté de votre plage du Trez-Hir. Et du marin, de Kersauson. Venez, je vous invite à déjeuner. Moi, c’est Guillaume de C. et vous ?
Il ressemble à l’amant de Lady Chatterley. Il me dit qu’il va essayer de me trouver des renseignements : Je ferais parler un cadavre, vous savez ! sourit-il."


Enquêter sur l'infanticide à l'origine de mon futur roman "Les enfants rouges" est une succession de synchronicités et coïncidences, à rendre parano. D'abord cette rencontre, avec le directeur des pompes funèbres. Je cherche la tombe de Marie-Hélène D. dans le 77, assassinée par son père. Je n'ai aucun autre renseignement à ce stade de mon enquête...
Plus tard, ce rapport de police qui tombe du dossier du crime que j'ai l'autorisation de consulter au Quai des Orfèvres. Le feuillet ronéotypé, concerne un certain Dévlet Kévorkian, dont je parcours par la suite le dossier d'asile d'aliénés où il a été interné arbitrairement...
Dix ans plus tard, c'est installée au Conquet, en face de la presqu'île de Kermorvan, que j'écris la vie de Devlet, témoin épistolaire de l'Histoire.
Le directeur des pompes funèbres avait fait parler les morts. Pas ceux que je croyais. Toujours prendre du recul face aux hasards troublants, aux signes surréalistes. Ne jamais négliger la parole des morts. Ce sont eux qui nous guident et nous protègent, pourvu qu'on les écoute.

 

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