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Chroniques d'autres confinements

10. Confinée à Cannes

Ballades Confinées
10. Confinée à Cannes


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Après discussions avec Jean-Louis S. et Philippe L. sur les conditions de mon départ, j’annonce à mes parents, sans avertissement : Je pars vivre à Cannes. Philippe L. a accepté et Jean-Louis S. ne m’a pas retenue. J’ai vingt-quatre ans. Une nouvelle liberté m’ouvre les bras. Je m’affranchis du cocon familial, de Jean-Louis S. et de Paris.
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Si cette femme de la laverie, avait su que ma mère se battait contre un cancer, que j’avais quitté ma mère alors qu’elle était soignée pour un cancer, cette femme de la laverie aurait sans doute redoublé de peine et de compassion et m’aurait rapatriée sine die à Paris.
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C'était une époque lumineuse, malgré les tourments de l'existence, malgré le mistral, malgré le crabe tumoral invasif. En Côte d'Azur, il y avait cette lumière particulière, fauve et libertaire, qui supplantait tout, recouvrait la vie d'un pointillisme extatique.
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Même au paroxysme du chaos, la lumière s'invite.
Voilà. J'y suis. Mes années d'apprentissage. Comme le jeune Werther, j'apprends, à mes dépens.
Vous souvenez-vous de ce moment de bascule dans votre jeune existence, cette plongée dans le romantisme ?
En ce moment je lis le livre de Stefan Hertmans (Une ascension, Gallimard) et Mientje, exemplaire et fidèle (quoiqu'il lui en coûte) à son époux SS Willem Verhulst, dit ceci : "Aujourd'hui on a eu le droit à un merveilleux sermon sur le besoin, chez l'être humain, de Communauté -qui ne doit pas se limiter au romantisme parce que cela tourne toujours à la déception."
Le romantisme qui tourne à la déception. Appuie l'auteur. À méditer.


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